L’objectif principal des visiteurs de Heron Island est d’observer les tortues qui viennent, chaque année de décembre à mars, pondre à l’endroit où elles sont nées.
Tout commence généralement au coucher du soleil
où ont peut les voir dans l’eau.
Puis la nuit où on les devine qui sortent de l’eau pour aller pondre sur la dune.
Le jour elles sont plus faciles à observer comme cette tortue verte tout près du débarcadère
Mais le plus beau spectacle que j’ai eu l’occasion de voir s’est déroulé au lever du soleil, moment où ce superbe spécimen de « Loggerhead » est sorti de l’eau devant mes yeux.
J’ai pu ainsi observer, avec 3 ou 4 privilégiés, pendant plus de 2 heures son lent et difficile périple
Bientôt rejoints par une scientifique basée sur l’île qui a pu expliquer les différentes phases de ce processus de nidification
La tortue creuse une fosse capable de contenir son corps (body pitting) à l’aide de ses 4 pattes et retrouve le sable humide.
Puis, pour pondre, elle creuse un « nid » plus profond (« egg chamber ») qui contiendra les œufs avec ses pattes arrières
La scientifique nous a permis de nous approcher au plus près de la « egg chamber » pour voir quelques uns des 120 œufs qui seront pondus par cette femelle.
Pour voir la ponte des œufs filmée en direct ainsi que tout le périple de cette tortue (et bien d’autres vidéos)
Elle en a aussi profité pour la mesurer : longueur de la carapace =1,20 m
arracher quelques coquillages parasites de sa carapace
la baguer
Une fois la ponte terminée, la tortue recouvre ses œufs et les camoufle en remuant ses quatre pattes afin de modifier le paysage pour que les prédateurs ne puissent pas repérer le nid (étape de camouflage)
Puis c’est le retour (plus rapide) vers la mer
En fin d’après-midi c’est un autre spectacle qui nous attend. Guidés par d’autres traces, nous assistons à la course vers la mer des bébés tortues nés 8 semaines après la ponte.
C’est une véritable course contre la mort à laquelle ils se livrent pour échapper aux oiseaux qui se font un régal de ces jolies petites bêtes.
Nous avions pour consigne de ne pas intervenir pour laisser « faire la nature » mais il faut bien avouer que nous sommes intervenus quelques fois pour épargner quelques vies…
Seul 1% des petites tortues échappera aux différents prédateurs et, devenues adultes, elles reviendront ici, des années plus tard, pondre à leur tour et le cycle de la vie sera maintenu.
Ce sera avec un peu de mélancolie que nous quitterons cet endroit enchanteur qui nous aura conquis par sa faune et ses paysages enchanteurs.
C’est bientôt le retour en France en (re)passant par Sydney et Singapour